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{"id":5,"date":"2019-03-14T14:19:10","date_gmt":"2019-03-14T13:19:10","guid":{"rendered":"http:\/\/www.douretsafollehistoire.be\/?page_id=5"},"modified":"2020-05-04T15:04:30","modified_gmt":"2020-05-04T13:04:30","slug":"elementor-5","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/www.douretsafollehistoire.be\/elementor-5\/","title":{"rendered":"Histoire de l’Entit\u00e9 de Dour"},"content":{"rendered":"\t\t
L\u2019entit\u00e9 de Dour comprend, depuis la fusion des communes en 1977, les anciennes communes de Dour, de Wih\u00e9ries, d\u2019Elouges et de Blaugies. Dans ce contexte, il convient de souligner que les localit\u00e9s d\u2019Offignies et de Petit-Dour ne sont pas consid\u00e9r\u00e9s en tant que tel comme des villages mais des hameaux de l\u2019ancienne commune de Dour.[1]<\/a><\/p> 1. Dour<\/strong><\/span><\/span><\/p> Appel\u00e9 \u00ab\u00a0Durnum\u00a0\u00bb puis \u00ab\u00a0Durh\u00a0\u00bb, ce n\u2019est qu\u2019en 1162 que Dour prend l\u2019orthographe qu\u2019on lui conna\u00eet actuellement.[2]<\/a> Ainsi, l\u2019origine de cette localit\u00e9 est complexe \u00e0 d\u00e9terminer. N\u00e9anmoins, on peut supposer qu\u2019elle remonte au Xe si\u00e8cle.[3]<\/a> Toutefois, il faudra attendre 1500 pour que celle-ci puisse b\u00e9n\u00e9ficier du droit de commune.[4]<\/a><\/p> Ainsi, aucun vestige ne permet d\u2019attester d\u2019une pr\u00e9sence humaine sur la localit\u00e9 durant la Pr\u00e9histoire. Seuls une villa gallo-romaine et un cimeti\u00e8re voisin ensevelis sous le terril Saint-Charles permettent d\u2019attester d\u2019une vie s\u00e9dentaire \u00e0 Dour d\u00e8s le Ier et le IIe si\u00e8cles de notre \u00e8re. Par ailleurs, \u00e0 la suite de la d\u00e9couverte d\u2019un cimeti\u00e8re m\u00e9rovingien, de nombreuses sources attestent de la pr\u00e9sence d\u2019un autre noyau d\u2019habitants au VIe si\u00e8cle.[5]<\/a><\/p> Au Xe si\u00e8cle, Dour forme avec Thulin et Hainin un alleu, propri\u00e9t\u00e9 de la famille des Mons qui tient le premier rang \u00e0 la cour des Comtes de Hainaut.[6]<\/a> Par la suite, durant tout le Moyen Age, Dour fut divis\u00e9 en deux seigneuries \u00e0 savoir l\u2019une sous l\u2019autorit\u00e9 de l\u2019Abbaye de Saint-Ghislain et l\u2019autre appartenant \u00e0 des familles la\u00efques parmi lesquelles on peut notamment citer, la famille de Dour, de Trazegnies, de Pottier, etc<\/em>.[7]<\/a> En effet, au XIIe si\u00e8cle Guillaume, seigneur de Dour, de Thulin et d\u2019Hainin d\u00e9cida de couper sa seigneurie en deux parties. Ainsi, la plus vaste fut confi\u00e9e \u00e0 l\u2019Abbaye de Saint-Ghislain qui acheta \u00e9galement en 1309 des terres que poss\u00e9dait \u00e0 Dour le Monast\u00e8re de Groeninge tandis que la partie plus petite passa successivement entre les mains de plusieurs familles la\u00efques. [8]<\/a><\/p> Toutefois, il convient d\u2019indiquer que face \u00e0 ces seigneurs, la communaut\u00e9 s\u2019organise et finit par obtenir une certaine autonomie \u00e9conomique et politique. Ainsi, comme nous le souligne l\u2019historien, Alain Jouret, \u00ab\u00a0[\u2026] ses repr\u00e9sentants d\u00e9lib\u00e8rent devant l\u2019\u00e9glise ou sous le clocher, puis, au moins \u00e0 partir de 1403, les gens de loi disposent pour se rassembler d\u2019un local voisin de l\u2019\u00e9glise, la Halle. Au XVIIIe si\u00e8cle, les mayeurs et \u00e9chevins n\u2019h\u00e9sitent pas, en cas de divergence d\u2019int\u00e9r\u00eats, \u00e0 s\u2019opposer juridiquement aux seigneurs<\/em> [\u2026]\u00a0\u00bb.[9]<\/a><\/p> Par ailleurs, en ce qui concerne le r\u00e9gime seigneurial, il convient d\u2019indiquer que, \u00e0 la suite de la bataille de Jemappes, le 26 novembre 1792, l\u2019Assembl\u00e9e g\u00e9n\u00e9rale du peuple souverain du Hainaut d\u00e9cida de mettre un terme \u00e0 ce dernier si bien que le dernier seigneur la\u00efque perdit tous ses droits. Toutefois, malgr\u00e9 cela, il est \u00e0 noter que Jean-Jacques de Royer, fait baron le 5 avril 1787, conserva ses biens immobiliers et notamment le ch\u00e2teau de Dour ainsi qu\u2019une grande influence. En effet, comme nous le verrons par la suite, il fut nomm\u00e9 maire du lieu en 1812.[10]<\/a><\/p> C\u2019est \u00e9galement \u00e0 la fin du XVIIIe si\u00e8cle que la commune de Dour fut autoris\u00e9e \u00e0 percevoir un droit de p\u00e9age de deux liards \u00e0 chaque cheval de voiture et \u00e0 chaque roue d\u2019icelle qui passaient sur les quatre parties de la chauss\u00e9e. Cet octroi \u00e9tabli le 23 novembre 1792 fut d\u2019application le 16 ao\u00fbt 1793. Seuls les dourois en \u00e9taient exempt\u00e9s. Ainsi, quatre bureaux \u00e9taient \u00e9tablis, chacun \u00e0 une entr\u00e9e du village. Tout voyageur qui payait la taxe pouvait circuler librement sur les routes du bourg.[11]<\/a> Par la suite, sur le chemin de Dour traversant le bois de Boussu, deux barri\u00e8res furent \u00e9tablies afin que l\u00e0 aussi des taxes puissent \u00eatre pr\u00e9lev\u00e9es. Cet octroi accord\u00e9 le 15 f\u00e9vrier 1815, \u00e9tait le r\u00e9sultat d\u2019une demande du Prince de Chimay et des Bourgmestres et Echevins de Dour qui regrettaient le mauvais \u00e9tat permanent de cette route menant \u00e0 Mons et Saint-Ghislain.[12]<\/a> Par ailleurs, il est int\u00e9ressant d\u2019indiquer que ces diff\u00e9rents droits et taxes furent abolis sur l\u2019ensemble du territoire de l\u2019Etat belge par la loi du 15 novembre 1866, fix\u00e9e par l\u2019Arr\u00eat\u00e9 Royal du 6 d\u00e9cembre 1866 et en application le 1er<\/sup> janvier 1867.[13]<\/a><\/p> Extraite depuis le XIIIe si\u00e8cle, la houille a donn\u00e9 lieu en 1732 \u00e0 une convention entre l\u2019Abbaye de Saint-Ghislain et le seigneur la\u00efque de Dour. Celle-ci accordait \u00e0 ce dernier l\u2019ensemble des exploitations charbonni\u00e8res dans le village, hormis dans le bois de Saint-Ghislain. En 1772, la construction de la chauss\u00e9e Dour-Boussu permit d\u2019augmenter les contacts avec le reste du Borinage.[14]<\/a> En ce qui concerne les fosses douroises situ\u00e9es au Nord-Est de Dour, il est int\u00e9ressant de noter que celles-ci eurent une croissance fluctuante avec des p\u00e9riodes prosp\u00e8res aux XVe et XVIe si\u00e8cles mais aussi des d\u00e9clins importants avant de conna\u00eetre un d\u00e9veloppement d\u00e9cisif aux XVIIe et XVIIIe si\u00e8cles. Cependant, par la suite, en raison des \u00e9volutions \u00e9conomiques et sociales, plusieurs puits ferm\u00e8rent leurs portes vers 1880, puis pendant l\u2019entre-deux-guerres et finalement en 1954 et 1961.[15]<\/a> Dans ce contexte, il est int\u00e9ressant d\u2019indiquer que malgr\u00e9 les nombreuses gr\u00e8ves qui eurent lieu dans le charbonnage, Dour n\u2019en connut qu\u2019un nombre limit\u00e9. Ce ph\u00e9nom\u00e8ne peut notamment s\u2019expliquer par le fait que les mineurs dourois restent partiellement attach\u00e9s au travail de la terre et qu\u2019une importante r\u00e9gion agricole s\u2019\u00e9tend au sud de Dour.[16]<\/a> Toutefois, \u00e0 la suite d\u2019une gr\u00e8ve dans tous les charbonnages de la r\u00e9gion en 1886, une commission dite du travail sera \u00e9galement men\u00e9e \u00e0 Dour afin d\u2019\u00e9tudier les conditions de travail des mineurs.[17]<\/a> Cette d\u00e9marche qui n\u2019aboutit n\u00e9anmoins \u00e0 rien, fut le point de d\u00e9part du long combat des ouvriers.[18]<\/a> En effet, les conditions de travail de ces derniers \u00e9taient p\u00e9nibles. De plus, ceux-ci n\u2019\u00e9taient jamais \u00e0 l\u2019abri des coups de grisou comme en t\u00e9moignent les deux catastrophes qui eurent lieu sur le site de Sainte-Catherine en 1863 et 1865.[19]<\/a> Par ailleurs, il est \u00e0 noter qu\u2019\u00e0 la fin du XIXe si\u00e8cle, deux coop\u00e9ratives, des cercles ouvriers, des mutuelles et des syndicats furent cr\u00e9\u00e9s afin d\u2019offrir un appui et une aide aux mineurs dourois.[20]<\/a><\/p> Cependant, il faut ajouter que cette localit\u00e9 attira \u00e9galement au XVI\u00e8me si\u00e8cle des familles en provenance de Li\u00e8ge en raison des mines pr\u00e9sentes dans la r\u00e9gion et qui constituaient une richesse importante pour l\u2019extraction du charbon. Ces familles pour la plupart protestantes furent \u00e0 l\u2019origine du protestantisme dans le Borinage. C\u2019est notamment dans le cadre de cette religion que la localit\u00e9 obtint, en 1795, un oratoire et, en 1827, un temple gr\u00e2ce \u00e0 l\u2019appui financier de Guillaume 1er<\/sup> des Pays-Bas.[21]<\/a> En effet, les protestants dourois constituaient au XVIIIe si\u00e8cle les trois quarts de la population \u00e0 Dour.[22]<\/a> Ainsi, ils participaient \u00e0 la vie commune si bien que lors de la Premi\u00e8re Guerre mondiale, ils s\u2019activeront dans une fili\u00e8re d\u2019\u00e9vasion en lien avec Edith Cavell.[23]<\/a> Par ailleurs, il est int\u00e9ressant de noter qu\u2019en plus du temple situ\u00e9 \u00e0 Dour, le protestantisme dourois est repr\u00e9sent\u00e9 par deux Maisons de Repos et de Soins, Bienvenue et Bon Accueil, situ\u00e9es \u00e0 Blaugies et \u00e0 Elouges. Si depuis les deux derni\u00e8res d\u00e9cennies du XXe si\u00e8cle, la communaut\u00e9 protestante participe moins aux activit\u00e9s religieuses dominicales, elle n\u2019est pas pour autant moins pr\u00e9sente. En effet, cette communaut\u00e9 religieuse organise encore actuellement un grand nombre de festivit\u00e9s, de concerts et de manifestations culturelles.[24]<\/a> D\u2019un point de vue historique, il est essentiel de souligner que le dernier martyr protestant belge fut un Dourois. En effet, il s\u2019agissait de Gilles Laurent. Lors des perquisitions, on retrouva chez lui des livres interdits et il fut accus\u00e9 d\u2019avoir commis des crimes envers des biens eccl\u00e9siastiques si bien qu\u2019en 1750, il fut ch\u00e2ti\u00e9 tr\u00e8s s\u00e9v\u00e8rement.[25]<\/a><\/p> De surcro\u00eet, il convient d\u2019indiquer qu\u2019au XVIIIe si\u00e8cle, \u00e0 la suite de la fermeture progressive des mines de charbonnage et de l\u2019arriv\u00e9e massive des protestants, que de nombreuses industries vinrent s\u2019installer \u00e0 Dour comme, par exemple, une industrie de c\u00e2blerie, des brasseries, des ateliers de construction, etc<\/em>.[26]<\/a> Par ailleurs, il convient d\u2019indiquer que la pr\u00e9sence de ces diff\u00e9rentes confessions religieuses \u00e0 Dour connut dans certains cas des tensions avec les autorit\u00e9s civiles. Cela peut \u00eatre notamment observ\u00e9 au travers des d\u00e9saccords qui eurent lieu entre les autorit\u00e9s communales et le pouvoir religieux au sujet de l\u2019Eglise Saint-Victor de Dour et la mise en place d\u2019un nouveau cimeti\u00e8re.[27]<\/a><\/p> En 1814, suite \u00e0 la d\u00e9faite de Napol\u00e9on Ier, les alli\u00e9s sign\u00e8rent, le 30 mai, ce que l\u2019on appelle le premier Trait\u00e9 de Paris afin de ramener la France \u00e0 ses limites de 1792, c\u2019est-\u00e0-dire \u00e0 celles d\u2019avant la bataille de Jemappes. A la suite de ce trait\u00e9, il fut d\u00e9cid\u00e9 que le Canton de Dour resterait entre les mains des Fran\u00e7ais et serait \u00e9lev\u00e9 au rang de Bourg en raison de ses exploitations charbonni\u00e8res.[28]<\/a> Ainsi, Dour d\u00e9pendit du d\u00e9partement fran\u00e7ais du Nord pendant dix-huit mois.[29]<\/a> De 1813 \u00e0 1815, Dour et son canton passe sous diff\u00e9rentes souverainet\u00e9s. De nombreuses ponctions en argent et en fournitures lui sont impos\u00e9es durant ces ann\u00e9es-l\u00e0.[30]<\/a> Ainsi, des r\u00e9quisitions pour les arm\u00e9es russe et prussienne eurent \u00e9galement lieu si bien qu\u2019\u00e0 la fin du r\u00e9gime fran\u00e7ais, la localit\u00e9 de Dour doit faire face \u00e0 de nombreuses difficult\u00e9s financi\u00e8res et dettes qu\u2019elle tentera par un grand nombre de moyens de r\u00e9sorber.[31]<\/a> Par la suite, le 20 novembre 1815, lors du second Trait\u00e9 de Paris, les alli\u00e9es ramen\u00e8rent la France \u00e0 ses fronti\u00e8res de 1789 ce qui eut pour cons\u00e9quence de restituer Dour \u00e0 ce qui allait devenir par la suite la Belgique \u00e0 savoir les provinces belges du Royaume des Pays-Bas.[32]<\/a> Ainsi, Dour resta sous la souverainet\u00e9 de Guillaume d\u2019Orange-Nassau pendant quinze ann\u00e9es. D\u00e8s lors, il fut d\u00e9cid\u00e9 que, comme le souligne Alain Jouret, par l\u2019arr\u00eat\u00e9 royal du 3 janvier 1818, \u00ab\u00a0[\u2026] les administrations locales seront d\u00e9sormais compos\u00e9es d\u2019un mayeur, d\u2019\u00e9chevins et d\u2019un conseil communal compos\u00e9 de six membres pour les communes de moins de 2500 habitants, de neuf membres pour les localit\u00e9s plus importantes, d\u2019un secr\u00e9taire, et enfin, d\u2019un receveur. Les conseillers communaux sont choisis parmi les habitants les plus instruits et les principaux propri\u00e9taires fonciers, sans pr\u00e9sentation, pour la premi\u00e8re fois, par les Etats d\u00e9put\u00e9s\u00a0; les \u00e9chevins, pr\u00e9sent\u00e9s par les conseillers, sont nomm\u00e9s par les m\u00eames Etats d\u00e9put\u00e9s, tandis que le mayeur est nomm\u00e9 par le Roi. Les mayeurs et \u00e9chevins g\u00e8rent les int\u00e9r\u00eats journaliers de la commune. Le conseil d\u00e9lib\u00e8re sur les affaires les plus importantes.<\/em> [\u2026]\u00a0\u00bb.[33]<\/a> Dans ce contexte, ces directives seront \u00e9galement appliqu\u00e9es \u00e0 Dour. C\u2019est ainsi, notamment, que le chevalier Charles de Royer est nomm\u00e9 bourgmestre de Dour en remplacement de son p\u00e8re, Jean-Jacques, fonction pour laquelle il pr\u00eate serment le 25 ao\u00fbt 1825.[34]<\/a> Ce dernier cr\u00e9era, par exemple, un nouveau syst\u00e8me d\u2019impositions indirectes.[35]<\/a><\/p> Le 25 septembre 1830, inform\u00e9s des \u00e9v\u00e9nements r\u00e9volutionnaires ayant lieu \u00e0 Bruxelles, certains volontaires dourois d\u00e9cid\u00e8rent d\u2019y participer activement. Dans ce contexte, Dour re\u00e7ut l\u2019un des cent drapeaux d\u2019honneur distribu\u00e9s dans tout le pays aux communes dont certains volontaires avaient lutt\u00e9 contre le r\u00e9gime hollandais.[36]<\/a> Apr\u00e8s 1830, Dour, situ\u00e9 entre le Borinage industriel et les Hauts-Pays agricoles, va se d\u00e9velopper et conna\u00eetre une certaine prosp\u00e9rit\u00e9 gr\u00e2ce \u00e0 ces puits de charbonnage exploit\u00e9s, comme nous l\u2019avons soulign\u00e9 pr\u00e9c\u00e9demment, depuis le XIIIe si\u00e8cle. Dans ce contexte, de nombreuses soci\u00e9t\u00e9s, appartenant \u00e0 des familles protestantes, vont \u00eatre cr\u00e9\u00e9es. Parmi ces derni\u00e8res, on peut notamment citer, par exemple, celle de corderies, de tanneries, de brasseries et d\u2019entreprises de transport.[37]<\/a> Au lendemain de la r\u00e9volution de 1830, le gouvernement provisoire d\u00e9cida de modifier le syst\u00e8me mis en place par Guillaume d\u2019Orange en ce qui concerne les administrations communales. Ainsi, un syst\u00e8me censitaire est imagin\u00e9\u00a0: \u00ab\u00a0[\u2026] les notables, c\u2019est-\u00e0-dire les contribuables, qui paient une somme d\u00e9termin\u00e9e par l\u2019importance de la localit\u00e9 o\u00f9 ils habitent, et les membres des professions lib\u00e9rales, d\u00e9cideront en assembl\u00e9e, des noms de ceux qui prendraient la t\u00eate des communes.<\/em> [\u2026]\u00a0\u00bb.[38]<\/a> C\u2019est ainsi que sont notamment nomm\u00e9s \u00e0 Dour Gustave Boulenger, Jean-Baptiste Thon ou encore Louis-Joseph Cambier.[39]<\/a><\/p> D\u00e8s la deuxi\u00e8me moiti\u00e9 du XIXe si\u00e8cle, le chemin de fer et le tramway vont \u00e9galement desservir la commune ce qui permettra de promouvoir l\u2019aspect \u00e9conomique de la localit\u00e9.[40]<\/a> \u00c0 cela s\u2019ajoute l\u2019augmentation constante de la population qui provoquera des modifications dans l\u2019aspect de l\u2019agglom\u00e9ration avec notamment la mise en place de b\u00e2timents publics plus vastes et l\u2019installation de nouvelles constructions.[41]<\/a><\/p> Au d\u00e9but du XX\u00e8me si\u00e8cle, la localit\u00e9 de Dour compte approximativement 13.OOO habitants.[42]<\/a> Avec la Premi\u00e8re Guerre mondiale, 457 soldats r\u00e9pondent \u00e0 l\u2019ordre de mobilisation et seront rejoints par 34 volontaires de guerre. Ainsi, un grand nombre de ces soldats p\u00e9rit au cours des combats. Le 24 ao\u00fbt 1914 signe la fin des hostilit\u00e9s et le d\u00e9but de l\u2019occupation de la part des Allemands. Dans ce contexte, la vie des Dourois se trouve compl\u00e8tement boulevers\u00e9e si bien que mis\u00e8re et famine font rapidement partie du quotidien. Face \u00e0 ce malheur, diverses associations voient le jour afin de venir en aide \u00e0 la population. Parmi ces derni\u00e8res, on peut notamment citer, d\u2019une part, les magasins communaux et les soupes populaires, et d\u2019autre part, les distributions de soupe scolaire et la Goutte de lait.[43]<\/a> C\u2019est aussi au cours de cette guerre que le couvent de la Sainte-Union fut transform\u00e9 en ambulance de la Croix-Rouge et la maison Jouveneau en clinique chirurgicale. En 1918, les alli\u00e9s avanc\u00e8rent obligeant l\u2019Allemagne \u00e0 reculer. Toutefois, avant de partir, l\u2019arm\u00e9e allemande mina 16 croissements de Dour. Le 9 novembre 1918, Dour fut lib\u00e9r\u00e9 par les Canadiens et les Britanniques si bien que l\u2019on retrouve, encore actuellement, des cimeti\u00e8res du Commonwealth \u00e0 Blaugies, Elouges et Wih\u00e9ries.[44]<\/a> Par la suite, la localit\u00e9 fut mise \u00e0 nouveau \u00e0 rude \u00e9preuve lors du second conflit mondial. En effet, une grande partie de la population fut soit mobilis\u00e9e soit d\u00e9port\u00e9e vers les camps de travaux et de concentration. Quant \u00e0 la population restante, elle subit l\u2019occupation nazie. Ainsi, certains membres collabor\u00e8rent tandis que d\u2019autres tent\u00e8rent de s\u2019opposer \u00e0 la volont\u00e9 allemande. Dans ce contexte, on retrouvait notamment dans cette localit\u00e9 des groupes de r\u00e9sistants parmi lesquels on peut citer le C.N.P.R.A. Par ailleurs, il est int\u00e9ressant de noter que Dour est lib\u00e9r\u00e9 en septembre 1944.[45]<\/a><\/p> D\u2019un point de vue politique, la commune fut administr\u00e9e, depuis 1921, par une majorit\u00e9 socialiste homog\u00e8ne \u00e0 laquelle une coalition des autres groupes politiques locaux mis fin en 1977.[46]<\/a> Aussi, apr\u00e8s la fusion des communes, de nombreuses rues ont \u00e9t\u00e9 renomm\u00e9es.<\/p> Par ailleurs, il est int\u00e9ressant de noter que d\u2019autres \u00e9v\u00e9nements ont marqu\u00e9 l\u2019histoire de Dour. En effet, en 1958, la Maison des Jeunes de Dour voit le jour.[47]<\/a> Elle est suivie, le l 3 juillet 1964, de la cr\u00e9ation du club de \u00ab\u00a0Dour Sports\u00a0\u00bb au sein duquel on retrouvait des athl\u00e8tes de toutes cat\u00e9gories.[48]<\/a> En 1989, d\u00e9bute le Dour Festival. Il s\u2019agit d\u2019un festival europ\u00e9en de musiques alternatives, ind\u00e9pendantes et multiculturelles, organis\u00e9, chaque \u00e9t\u00e9, durant cinq jours, sur l\u2019ancien site de charbonnage de La Grande Machine \u00e0 Feu de Dour.[49]<\/a> En 2018, il a d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 sur le terrain o\u00f9 se trouvent les \u00e9oliennes.<\/p> Par la suite, en 2000, le parc naturel des Hauts-Pays est reconnu.[50]<\/a> Il est suivi par la cr\u00e9ation de cr\u00e8ches[51]<\/a> et l\u2019installation de grandes surfaces comme le Colruyt. Par la suite, un parc d\u2019activit\u00e9 \u00e9conomique Dour-Bellevue voit le jour. Ce dernier permet aux entrepreneurs de la r\u00e9gion de d\u00e9velopper leur activit\u00e9. Dans ce contexte, il est int\u00e9ressant de noter qu\u2019un autre parc d\u2019activit\u00e9 \u00e9conomique \u00e0 destination des entreprises qui, pour des raisons de voisinage, environnementales ou encore urbanistiques doivent s\u2019isoler des zones r\u00e9sidentielles, voit \u00e9galement le jour \u00e0 Dour.[52]<\/a><\/p> 2. Elouges<\/strong><\/span><\/span><\/p> Appel\u00e9e \u00ab\u00a0Slogia\u00a0\u00bb puis \u00ab\u00a0Eslogia\u00a0\u00bb et finalement \u00ab\u00a0Eslouges\u00a0\u00bb en 1186, le nom d\u2019Elouges est d\u2019origine germaine et signifie marais. Auparavant, elle \u00e9tait constitu\u00e9e \u00e0 la fois d\u2019Elouges-au-Mont et d\u2019Elouges-au-Val.[53]<\/a> Les premi\u00e8res traces dans cette r\u00e9gion remontent \u00e0 l\u2019\u00e9poque gallo-romaine comme en attestent les d\u00e9couvertes arch\u00e9ologiques mises \u00e0 jour gr\u00e2ce aux fouilles effectu\u00e9es dans cette localit\u00e9.[54]<\/a> Au Moyen Age, la localit\u00e9 se divise en deux zones habit\u00e9es.[55]<\/a> Dans ce contexte, le village comprenait deux familles seigneuriales \u00e0 savoir les Castellois et les Elouges. Ainsi, comme cela est soulign\u00e9 dans de nombreux documents\u00a0: \u00ab\u00a0[..] l\u2019autel d\u2019Elouges fut donn\u00e9 \u00e0 l\u2019abbaye de Saint-Ghislain \u00e0 la fin du XII\u00e8me si\u00e8cle, par l\u2019Ev\u00eaque de Cambrai<\/em>. [\u2026]\u00a0\u00bb.[56]<\/a> Par ailleurs, l\u2019abbaye de Crespin dispose du droit de collation de la cure du Centre. Son homologue de Saint-Ghislain exerce les m\u00eames pr\u00e9rogatives sur le Monceau. La famille des Elouges d\u00e9tient l\u2019autorit\u00e9 seigneuriale sur la premi\u00e8re partie, la maison des Castellois sur la seconde. \u00c0 la fin du XIIIe si\u00e8cle, le comte du Hainaut entre en possession de la seigneurie d\u2019Elouges, o\u00f9 il \u00e9tablit le si\u00e8ge d\u2019une juridiction compos\u00e9e de vingt-sept communes. En 1299-1300, il choisit Pierre de Mairech pour le repr\u00e9senter comme seigneur du lieu et exercer les fonctions de pr\u00e9v\u00f4t.[57]<\/a> Dans le cadre de cette p\u00e9riode historique, il est important \u00e9galement d\u2019indiquer que cette localit\u00e9 fut le si\u00e8ge d\u2019une pr\u00e9v\u00f4t\u00e9 vendue \u00e0 Jean Lef\u00e8vre, au XVII\u00e8me, en raison des nombreuses m\u00e9sententes qui existaient entre les habitants des deux Elouges. Par la suite, elle passa sous la tutelle des familles de Ronquier et Belhomme.[58]<\/a> Ce n\u2019est qu\u2019en 1787 qu\u2019Elouges perd son statut de pr\u00e9v\u00f4t\u00e9, supprim\u00e9 par Joseph II qui r\u00e9forme toute l\u2019organisation judiciaire.[59]<\/a><\/p> En ce qui concerne l\u2019aspect historique de ce village, il est essentiel de souligner que l\u2019extraction de la houille ainsi que de la pierre \u00e0 chaux commen\u00e7a au XV\u00e8me si\u00e8cle. Cela explique pourquoi notamment cette localit\u00e9 vit s\u2019implanter au XVIII\u00e8me si\u00e8cle de nombreuses compagnies charbonni\u00e8res qui continu\u00e8rent d\u2019exister jusqu\u2019\u00e0 la fermeture du dernier puits, \u00e0 savoir le puits Ferrand, en 1961. Ainsi l\u2019exploitation charbonni\u00e8re d\u2019Elouges, desservie par des chauss\u00e9es principales, constitua l\u2019une des principales concurrentes de celles de Dour.[60]<\/a> Par ailleurs, jusque dans les ann\u00e9es 1920, il est important d\u2019indiquer que la chaux est \u00e9galement extraite par de petits entrepreneurs par des puits profonds de 20 m\u00e8tres puis par une carri\u00e8re \u00e0 ciel ouvert de 1927 \u00e0 1980.[61]<\/a><\/p> Dans ce contexte, les carri\u00e8res de pierre \u00e0 chaux subirent le m\u00eame sort. En effet, dans celles-ci, toutes activit\u00e9s furent termin\u00e9es en 1967. En mati\u00e8re \u00e9conomique, il faut aussi indiquer que les autres ressources de la commune reposaient sur l\u2019agriculture, une fabrique de sucre de betterave et la distillation du goudron.[62]<\/a><\/p> Par ailleurs, il est int\u00e9ressant de constater que l\u2019on retrouvait aussi \u00e0 Elouges, au d\u00e9but du XIXe si\u00e8cle, des nourrices qui s\u2019occupaient d\u2019enfants abandonn\u00e9s \u00e0 la naissance. Dans de nombreux cas, ces nourrices \u00e9lougeoises, issues de famille modeste, se rendaient \u00e0 Paris chercher elles-m\u00eames ces orphelins \u00e0 l\u2019Hospice de la Maternit\u00e9. Ainsi, ces derniers atteignaient le village gr\u00e2ce \u00e0 un \u00ab\u00a0meneur\u00a0\u00bb ou \u00e0 un \u00ab\u00a0transporteur\u00a0\u00bb sp\u00e9cialiste dans ce type de trafic. Dans ce contexte, il est int\u00e9ressant de constater que ces enfants \u00e9chou\u00e9s \u00e0 Elouges en raison du besoin en main-d\u2019\u0153uvre pr\u00e9sent dans la localit\u00e9 \u00e9taient nombreux. En effet, \u00e0 cette \u00e9poque, le village est en plein essor \u00e9conomique si bien que les enfants abandonn\u00e9s constituaient une source de futurs travailleurs potentiels dans les mines de charbonnage[63]<\/a>.<\/p> Pour ce qui est de la Premi\u00e8re Guerre mondiale et de la Seconde, tout comme \u00e0 Dour, de nombreux combattants furent tu\u00e9s, d\u2019autres d\u00e9port\u00e9s ou encore \u00e9vacu\u00e9s.[64]<\/a> C\u2019est \u00e9galement, au cours de ce deuxi\u00e8me conflit mondial, que la localit\u00e9 vit son nombre de r\u00e9sistants augmenter comme en attestent les listes de recensement de r\u00e9sistants.[65]<\/a><\/p> Apr\u00e8s la fusion des communes en 1977, la localit\u00e9 d\u2019Elouges conna\u00eetra une \u00e9volution. En effet, un hall omnisport y sera construit.[66]<\/a> Y sera aussi \u00e9tabli le premier grand supermarch\u00e9 du village \u00e0 savoir un Battard qui facilitera la vie des Elougeois. C\u2019est \u00e9galement apr\u00e8s 1977 qu\u2019eut lieu le premier carnaval \u00e0 Elouges nomm\u00e9 \u00ab\u00a0le Carnaval des Capiaux Boules\u00a0\u00bb[67]<\/a> et la cr\u00e9ation d\u2019une maison de quartier.[68]<\/a> Dans ce contexte, il est int\u00e9ressant d\u2019indiquer que de nombreuses rues ont \u00e9galement \u00e9t\u00e9 renomm\u00e9es apr\u00e8s la fusion des communes.<\/p> Par ailleurs, il convient d\u2019indiquer qu\u2019en 2018, le Dour Festival a d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 en partie sur Elouges.[69]<\/a><\/p> 3. Wih\u00e9ries<\/strong><\/span><\/span><\/p> Cette localit\u00e9 a port\u00e9 diff\u00e9rents noms au cours du XII\u00e8me et du XIII\u00e8me si\u00e8cle parmi lesquels on retrouve notamment\u00a0: \u00ab\u00a0Guideriez\u00a0\u00bb, \u00ab\u00a0Wuileries\u00a0\u00bb, \u00ab\u00a0Waheriae\u00a0\u00bb et \u00ab\u00a0Waheries\u00a0\u00bb. Elle avait pour seigneur l\u2019abbaye b\u00e9n\u00e9dictine de Saint-Ghislain dont l\u2019abb\u00e9 avait le droit de la collation de la cure et percevait la d\u00eeme.[70]<\/a> Dans ce contexte, il est int\u00e9ressant de noter que l\u2019Abbaye rentra, \u00e0 de nombreuses reprises, en conflit avec les habitants de cette seigneurie qui souhaitaient extraire de la pierre \u00e0 paver des carri\u00e8res du Trieu sans payer le droit de cens et d\u2019entrecens.[71]<\/a> Par ailleurs, l\u2019abbaye poss\u00e9dait dans cette localit\u00e9 une ferme, la Courte, devenue par la suite propri\u00e9t\u00e9 de la famille Chevalier. En 1289, l\u2019empereur germanique conf\u00e8re \u00e0 l\u2019abb\u00e9 le titre de \u00ab\u00a0Prince de Wih\u00e9ries\u00a0\u00bb sans pour autant que le village devienne une principaut\u00e9.[72]<\/a><\/p> La population de cette localit\u00e9 \u00e9tait principalement compos\u00e9e d\u2019agriculteurs et d\u2019\u00e9leveurs tout comme celle d\u2019Elouges.[73]<\/a> En effet, la localit\u00e9 vit de l\u2019agriculture, de l\u2019\u00e9levage et de l\u2019activit\u00e9 artisanale. Les habitants exploitaient \u00e9galement des gisements de gr\u00e8s.[74]<\/a> On y retrouvait aussi des charbonniers travaillant dans les communes voisines \u00e0 d\u00e9faut de trouver du travail dans leur propre localit\u00e9. En effet, Wih\u00e9ries ne dispose pas de mines \u00e0 charbon. Toutefois, il convient de souligner qu\u2019il existait des carri\u00e8res qui ont \u00e9t\u00e9 exploit\u00e9es jusqu\u2019\u00e0 la Premi\u00e8re Guerre mondiale.[75]<\/a> Ainsi, au cours de cette guerre, de nombreuses d\u00e9portations eurent lieu ce qui amena \u00e0 l\u2019arrestation de plusieurs membres des services de renseignement d\u2019Edith Cavell.[76]<\/a> Tout comme dans les autres localit\u00e9s, la Deuxi\u00e8me Guerre mondiale amena \u00e0 la mobilisation de combattants et \u00e0 la d\u00e9portation de civils jusqu\u2019\u00e0 la lib\u00e9ration en septembre 1945.[77]<\/a><\/p> Par ailleurs, il est \u00e0 noter que ce n\u2019est qu\u2019en 1962 qu\u2019un arr\u00eat\u00e9 royal a reconnu \u00e0 la Commune de Wih\u00e9ries l\u2019usage d\u2019un sceau bien \u00e0 elle. En effet, d\u00e8s 1217, l\u2019\u00e9chevinage se sert de sceaux aux armes de l\u2019Abbaye de Saint-Ghislain avant d\u2019utiliser en 1534 ceux de Charles de Croy.[78]<\/a><\/p> En 1970, cette localit\u00e9 avait le taux de population le plus \u00e9lev\u00e9 des communes agricoles de Mons.[79]<\/a> Apr\u00e8s la fusion des communes en 1977, de nombreuses rues sont renomm\u00e9es.<\/p> Apr\u00e8s la fusion des communes en 1977, un accueil extra-scolaire a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9 au sein de la localit\u00e9 ainsi qu\u2019une cr\u00e8che qui a \u00e9t\u00e9 r\u00e9cemment d\u00e9plac\u00e9e \u00e0 Belle-Vue.<\/p> 5. Blaugies<\/strong><\/span><\/span><\/p> L\u2019occupation humaine dans Blaugies remonte au IIIe si\u00e8cle, aux \u00e9poques romaines et franques, comme en attestent les quelques traces arch\u00e9ologiques pr\u00e9sentes sur le site. La toponymie indique que cette localit\u00e9 s\u2019est d\u00e9velopp\u00e9e d\u2019ouest en est par une succession de d\u00e9frichements.[80]<\/a><\/p> Son nom proviendrait de \u00ab\u00a0Bladhelgiacas\u00a0\u00bb signifiant \u00ab\u00a0les terres de Bladhelgius\u00a0\u00bb ou encore \u00ab\u00a0terres et habitations de Blian\u00a0\u00bb pour d\u2019autres encore Blaugies d\u00e9rivait de \u00ab\u00a0Bladiliacum\u00a0\u00bb qui voulait dire \u00ab\u00a0Maison de Bladila\u00a0\u00bb.[81]<\/a><\/p> Durant l\u2019\u00e9poque m\u00e9di\u00e9vale, la localit\u00e9 de Blaugies \u00e9tait une seigneurie au sein de laquelle l\u2019autorit\u00e9 \u00e9tait exerc\u00e9e par quatre seigneurs \u00e0 savoir, d\u2019une part, l\u2019Abbaye de Saint-Ghislain et le Comte de Boussu qui intervenait pour une grande part, et d\u2019autre part, le seigneur de Warquignies et le seigneur du Bosqeau (Qu\u00e9vy-le-Petit) qui n\u2019intervenaient que tr\u00e8s peu.[82]<\/a> Ainsi, chaque seigneur poss\u00e9dait ses terres, sa juridiction et ses \u00e9chevinats propres. Toutefois, il convient de souligner que pour les territoires communs, la juridiction \u00e9tait commune. Cela explique notamment pourquoi, par exemple, le \u00ab\u00a0Rouge bonnet\u00a0\u00bb appartenait \u00e0 l\u2019Abbaye de Saint-Ghislain alors que la Grand-Place d\u00e9pendait du Comte de Boussu.[83]<\/a><\/p> En 1180, Blaugies qui appartenait aux seigneurs portant son nom \u00ab\u00a0Alman de Blaugies\u00a0\u00bb, disposait d\u00e9j\u00e0 de ses propres armoiries. Ainsi, \u00e0 la suite du mariage entre une des h\u00e9riti\u00e8res et un seigneur de Boussu, Blaugies va devenir un fief de Boussu si bien qu\u2019il passera entre les mains de diverses familles parmi lesquelles on peut notamment citer les Hennin-Li\u00e9tard, les Caraman et les Chimay. Quant \u00e0 l\u2019Abbaye de Saint-Ghislain, elle poss\u00e9dait \u00e0 Blaugies des terres, des pr\u00e9s ainsi que la d\u00eeme et le terrage.[84]<\/a> L\u2019endroit que l\u2019on appelle coron \u00e9tait sur la commune justice des deux seigneuries. Par ailleurs, il y avait aussi quelques parties du territoire enclav\u00e9es dans les seigneuries de Warquignies et du Bosqueau.[85]<\/a><\/p> Le XVIIe si\u00e8cle et le d\u00e9but du XVIIIe si\u00e8cle furent des temps de malheur pour Blaugies. En effet, la localit\u00e9 connut un certain nombre de guerre.[86]<\/a> Ainsi, sous Louis XIV, Blaugies devient un village fronti\u00e8re.[87]<\/a> C\u2019est \u00e9galement sous son r\u00e8gne qu\u2019eu lieu le \u00ab\u00a0combat de Blaugies\u00a0\u00bb avant la bataille de Malplaquet.[88]<\/a><\/p> Par la suite, sous l\u2019occupation fran\u00e7aise et hollandaise, Blaugies fait partie du canton de Thulin et du D\u00e9partement de Jemappes.[89]<\/a> En 1830, la Belgique devient ind\u00e9pendante. La paroisse va s\u2019associer aux \u00e9v\u00e9nements qui int\u00e9ressent la nation tout enti\u00e8re. Ainsi, la commune op\u00e8re des travaux de premi\u00e8res n\u00e9cessit\u00e9s tels que la construction de ponts au-dessus des ruisseaux. En 1896, le chemin-de-fer vicinal qui va de la fronti\u00e8re fran\u00e7aise \u00e0 Boussu est mis en activit\u00e9.[90]<\/a><\/p> Lors de la Premi\u00e8re Guerre mondiale, et plus particuli\u00e8rement de 1917 \u00e0 1918, cent-vingt personnes en provenance de Douai et d\u2019autres r\u00e9gions fran\u00e7aises furent d\u00e9port\u00e9es. Dans ce contexte, ces derni\u00e8res furent h\u00e9berg\u00e9es \u00e0 Blaugies. N\u00e9anmoins, un grand nombre de ces derni\u00e8res ne surv\u00e9cut pas.[91]<\/a>\u00a0 Par ailleurs, au cours de cette guerre, Blaugies fut lib\u00e9r\u00e9e par les troupes anglaises peu de temps avant l\u2019Armistice du 11 novembre 1918.[92]<\/a> Durant la Deuxi\u00e8me Guerre mondiale, Blaugies vit une grande partie de sa population fuir ou \u00eatre mobilis\u00e9e ou encore \u00eatre captive en Allemagne. Ainsi, cette localit\u00e9 ne fut lib\u00e9r\u00e9e que le 5 septembre 1945.[93]<\/a><\/p> Pour ce qui est des habitants, ces derniers vivaient de l\u2019agriculture et de l\u2019\u00e9levage. Ceci explique pourquoi en 1830, on peut d\u00e9nombrer 27 fermes, 230 maisons et 20 cabanes. Toutefois, malgr\u00e9 l\u2019omnipr\u00e9sence de l\u2019agriculture, il est int\u00e9ressant de noter qu\u2019un grand nombre de familles de cette localit\u00e9 a travaill\u00e9 dans l\u2019entreprise la plus importante de ce village \u00e0 savoir la sucrerie qui a ferm\u00e9 ses portes en 1904.[94]<\/a><\/p> Du point de vue des services publics, une sous-perception du bureau de poste de Dour est install\u00e9 \u00e0 Blaugies. Par ailleurs, \u00e9tant donn\u00e9 que cette localit\u00e9 est un village fronti\u00e8re, elle dispose de son poste de douane. Elle est aussi desservie par le tram \u00e9lectrique.[95]<\/a><\/p> En 1977, apr\u00e8s la fusion des communes certaines rues sont renomm\u00e9es. Dans ce contexte, il est \u00e0 noter qu\u2019au cours des ann\u00e9es qui suivirent, la localit\u00e9 devint de moins en moins agricoles. En effet, un grand nombre de nouvelles constructions furent r\u00e9alis\u00e9es dans les champs et les prairies.<\/p> [1]<\/a> \u00ab\u00a0Commune de Dour\u00a0\u00bb, dans http:\/\/www.uvcw.be\/communes\/infos-com-870-commune-de-dour.htm<\/em><\/a> (consult\u00e9 le 17 juin 2018).<\/p> \u00ab\u00a0Dour\u00a0\u00bb, dans https:\/\/www.communedour.be\/loisirs\/tourisme\/historique-de-dour\/commune-de-dour<\/em><\/a> (consult\u00e9 le 17 juin 2018).<\/p> [2]<\/a> Village de la commune de Dour\u00a0: autrefois et aujourd\u2019hui\u00a0: Dour, Elouges et Wih\u00e9ries,<\/em> Ljubljana\u00a0: History, 2002, p. 5.<\/p> [3]<\/a> BOURG DE DOUR, Grand concours international de musique\u00a0: programme g\u00e9n\u00e9ral<\/em>, [S. l.]\u00a0: [s. n.], 1952.<\/p> MASY, Charles, Histoire de Dour\u00a0: livre 1\u00a0: aux origines du nom de Dour<\/em>, Dour\u00a0: [s. n.], 1984, p. 1-17.<\/p> [4]<\/a> Village de la commune de Dour\u00a0: autrefois et aujourd\u2019hui\u00a0: Dour, Elouges et Wih\u00e9ries,<\/em> op. cit<\/em>., p. 5.<\/p> \u00ab\u00a0Dour\u00a0\u00bb, dans DEBOVE, Augustin, Recherches historiques sur les communes du canton de Dour<\/em>, Dour\u00a0: Cercle d\u2019histoire locale et r\u00e9gionale, 1982, p. 35.<\/p> AUDIN, Alain., CAMBIER, Charles, Le vent des Honnelles m\u2019a dit\u2026\u00a0: histoire, l\u00e9gendes et figures du Canton de Dour<\/em>, Bruxelles\u00a0: Louis Musin, 1976, Collection Nos h\u00e9ritages, p. 82.<\/p> SAUSSEZ, Jean, La petite histoire de la commune de Dour<\/em>, [S. l.]\u00a0: [s. n.], 1953, [n. p.].<\/p> Royale Harmonie de Dour\u00a0: 1806-1956\u00a0: 150e<\/sup> anniversaire<\/em>, [S. l.]\u00a0: [s. n.], 1956, p. 11.<\/p> [5]<\/a> JOURET, Alain, Dour<\/em>, Bruxelles\u00a0: Alan Sutton, 1999, p. 7, coll. M\u00e9moire en images.<\/p> [6]<\/a> Idem.<\/em><\/p> [7]<\/a> Village de la commune de Dour\u00a0: autrefois et aujourd\u2019hui\u00a0: Dour, Elouges et Wih\u00e9ries,<\/em> op. cit<\/em>., p. 5.<\/p> [8]<\/a> CAUCHIES, Jean-Marie, \u00ab\u00a0Dour\u00a0\u00bb, dans HASQUIN, Herv\u00e9, DUVOSQUEL, Jean-Marie et VAN YUTVEN, Raymond, Communes de Belgique\u00a0: dictionnaire d\u2019histoire et de g\u00e9ographie administrative. 1 Wallonie (A-Lie)<\/em>, Bruxelles\u00a0: Cr\u00e9dit communal de Belgique\u00a0: La Renaissance du livre, 1980, p. 396.<\/p> BOURG DE DOUR, Grand concours international de musique\u00a0: programme g\u00e9n\u00e9ral<\/em>, [S. l.]\u00a0: [s. n.], 1952.<\/p> AUDIN, Alain., CAMBIER, Charles, op. cit.,<\/em> p. 85-86.<\/p> [9]<\/a> JOURET, Alain, Dour<\/em>, op. cit<\/em>., p. 7.<\/p> [10]<\/a> JOURET, Alain, Dour<\/em>, op. cit<\/em>., p. 8.<\/p> [11]<\/a> MOREAU, J., \u00ab\u00a0Le droit de barri\u00e8re \u00e0 Dour\u00a0\u00bb, dans Centre d\u2019Information d\u2019Histoire R\u00e9gionale de Dour (C.I.H.R.)<\/em>, novembre-d\u00e9cembre 1978, n\u00b06, [n. p.].<\/p> [12]<\/a> Idem.<\/em><\/p> [13]<\/a> Idem.<\/em><\/p> [14]<\/a> Idem.<\/em><\/p> [15]<\/a> JOURET, Alain, \u00ab\u00a0Une phase d\u00e9terminante dans l\u2019\u00e9volution \u00e9conomique d\u2019un village charbonnier\u00a0: la construction des chauss\u00e9es \u00e0 Dour en 1753 et 1769\u00a0\u00bb, dans Annales du cercle d\u2019histoire et d\u2019arch\u00e9ologie de Saint-Ghislain et de la r\u00e9gion<\/em>, IV, 1986, p. 220.<\/p> CAUCHIES, Jean-Marie, \u00ab\u00a0Dour\u00a0\u00bb, op. cit<\/em>., p. 396-397.<\/p> JOURET, Alain\u00a0; \u00ab\u00a0La soci\u00e9t\u00e9 \u00e0 Dour pendant la \u00ab\u00a0p\u00e9riode fran\u00e7aise\u00a0\u00bb\u00a0: analyse de trois \u00ab\u00a0tableaux des habitants\u00a0\u00bb\u00a0: (an IV, an VIII et 1814)\u00a0\u00bb, dans Annales du Cercle d\u2019histoire et d\u2019arch\u00e9ologie de Saint-Ghislain et de la r\u00e9gion<\/em>, IV, 1986, p. 368-378.<\/p> [16]<\/a> JOURET, Alain, Dour<\/em>, op. cit<\/em>., p. 8.<\/p> DEHON, Marie-Christine, Vu de Dour\u00a0: aspects de la mis\u00e8re au XIXe si\u00e8cle<\/em>, Mons\u00a0: Ecole Normale de l\u2019Etat \u00e0 Mons, 1984-1985, p. 10-38.<\/p> [17]<\/a> JOURET, Alain, 1886\u00a0: la cr\u00e9ation d\u2019une commission d\u2019enqu\u00eate sur le travail<\/em>, Dour, C.D.H.L.R., 1986, p. 4-41.<\/p> DEHON, Marie-Christine, op. cit.<\/em>, p. 10-38.<\/p> [18]<\/a> \u00ab\u00a0La commission dite de travail\u00a0\u00bb, dans Biblioth\u00e8que communale de Dour, Connais-tu ta commune\u00a0?,<\/em> Dour, 1997, [n. p.].<\/p> DEHON, Marie-Christine, op. cit.<\/em>, p. 10-38.<\/p> [19]<\/a> \u00ab\u00a0Site de Sainte-Catherine\u00a0\u00bb, dans Biblioth\u00e8que communale de Dour, Connais-tu ta commune\u00a0?,<\/em> op. cit<\/em>., [n. p.].<\/p> \u00ab\u00a0Une catastrophe mini\u00e8re \u00e0 Dour en 1865\u00a0\u00bb, dans Cercle dourois d\u2019histoire locale et r\u00e9gionale<\/em>, septembre 1984, n\u00b0 14, p. 197-204.<\/p> DEHON, Marie-Christine, op. cit.<\/em>, p. 10-38.<\/p> [20]<\/a> JOURET, Alain, Dour<\/em>, op. cit<\/em>., p. 8.<\/p> DEHON, Marie-Christine, op. cit.<\/em>, p. 10-38.<\/p> [21]<\/a> Village de la commune de Dour\u00a0: autrefois et aujourd\u2019hui\u00a0: Dour, Elouges et Wih\u00e9ries,<\/em> Ljubljana\u00a0: History, 2002, p. 5.<\/p> CAUCHIES, Jean-Marie, \u00ab\u00a0Dour\u00a0\u00bb, op. cit<\/em>., p. 397.<\/p> BOURG DE DOUR, Grand concours international de musique\u00a0: programme g\u00e9n\u00e9ral<\/em>, [S. l.]\u00a0: [s. n.], 1952.<\/p> BRAEKMAN, E. M., Histoire de l\u2019\u00e9glise protestante de Dour<\/em>, Bruxelles\u00a0: Soci\u00e9t\u00e9 d\u2019Histoire du Protestantisme Belge, 1977, p. 7-133, coll. des Etudes historiques.<\/p> BLOND, Pierre, Histoire de l\u2019\u00e9glise protestante de Dour\u00a0: des origines \u00e0 1869\u00a0: cours de Mr R. H. Boudin \u00ab\u00a0Histoire du protestantisme belge\u00a0\u00bb,<\/em> Bruxelles\u00a0: Facult\u00e9 de th\u00e9ologie protestante de Bruxelles, 1971-1972, [n. p.].<\/p> [22]<\/a> CAUCHIES, Jean-Marie, \u00ab\u00a0Dour\u00a0\u00bb, op. cit<\/em>., p. 397.<\/p> BRAEKMAN, E. M., op. cit<\/em>., p. 7-133.<\/p> BLOND, Pierre, op. cit<\/em>., [n. p.].<\/p> [23]<\/a> COQUELET, Marc, op. cit<\/em>., vol.1, p. 125.<\/p>