Terril Saint-Antoine de Dour
Image issue de : « Terril Saint-Antoine » dans Pour ne pas « perdre » le terril Saint-Antoine ! : ou l’aménagement du territoire au service de l’écologie, [S. l.] : Plan W, [s. d.], p. 9.
Historique et évolution :
Situé à la fois sur la commune de Dour et sur celle de Boussu, le terril Saint-Antoine était le plus grand terril du Borinage. En effet, il a une surface d’environ 65 ha avec un dôme au nord et un sommet élancé au sud. Ainsi, il comprend une végétation riche et diversifiée, des marais, des lacs et des terres humides et verdoyantes au pied. Les pentes du terril sont plus arides. Il appartenait à la Société Anonyme des Charbonnages du Borinage. Il s’agit du dernier grand terril de la Chaîne des Terrils wallonne avant la France.
Par ailleurs, il est à noter que l’on retrouve sur le site quelques bâtiments délabrés de l’ancien puits Saint-Antoine. On sait notamment y accéder via la voie de chemin de fer et le chemin d’Elouges. En ce qui concerne l’environnement immédiat, on y retrouve :
- Au sud-ouest : une vaste zone industrielle ;
- Au nord et au nord-ouest : une zone agricole ;
- Au nord-est : une zone d’habitat ;
- À l’est : une zone de sport ;
- Au sud : une vaste zone déstructurée avec quelques habitations, et plus loin, le terril Machine à feu.
En 1961, le puits Saint-Antoine ferma. Par la suite, la nature reprit ses droits en le transformant en une petite réserve naturelle. En 1988, le terril fut racheté par la commune de Boussu et revendu à Ryan Europe pour l’exploitation. Cette décision provoqua une certaine indignation parmi les anciens mineurs et les jeunes voyant leur terrain de jeu en péril. Après de longues manifestations et une grève de la faim, l’information fut relayée par les médias si bien que les zones les plus intéressantes comme les marais et les sources d’eau chaude furent préservées. Dans ce contexte, il convient d’indiquer que c’est au cours de l’année suivante, en 1989, que naquit le Festival de Dour aux pieds de ce terril sur la plaine de la Grande Machine à Feu.
Aujourd’hui, ils n’ont pas su tout sauver si bien que le terril a été étêté.
Ligne du temps :
Références bibliographiques (Pour la description complète, cliquez) :
- ANRYS, P. Etude urbanistique relative au terril Saint-Antoine (Boussu-Dour). C. Delmarche et A. Dendal, collaborateurs. J.-P. Verhaegen, directeur scientifique. Bernissart : Bureau d’étude pour l’aménagement et la conservation de la nature, octobre 1988. 146 p. Bibliographie, p. 142.
- Dossier terrils Boussu-Dour : Pôle Saint-Antoine : pourquoi & comment. [Namur] : Aménagement du territoire – Technologies nouvelles – Relations extérieures, 8 mars 1989. 35 p.
- HUGUES R. Le terril Saint-Antoine. J. L. Nef et J. C. Prignon, co-auteurs. Mons : Centre d’Ecologie Appliquée du Hainaut, 1986. 43 p. (Collection Sites Biologiques Exceptionnels du Hainaut ; n°1). Glossaire, p. 35-36. Index des noms latins des plantes, p. 37-38. Bibliographie, p. 39-42. Ouvrages conseillés, p. 43.
- Pour ne pas « perdre » le terril Saint-Antoine ! : ou l’aménagement du territoire au service de l’écologie. [S. l.] : Plan W, [s. d.]. 52 p.
Informations complémentaires :
Liens vers d’autres ressources réalisées par TéléMB et traitant du sujet :
Articles :
- Dour : un nouvel espace pour le Festival : le terril ! [en ligne]. [consulté le 20 décembre 2018]. Disponible sur l’Internet : <https://www.telemb.be/article/dour-un-nouvel-espace-pour-le-festival-le-terril>.
Lien vers Google Earth permettant de localiser ce terril :
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